Une très belle découverte d’un nouvel auteur, une nouvelle maison d’édition. C’est la couverture qui m’a attirée tout de suite. Ce couple dansant, dans le style des bals musette, cette femme en médaillon posée devant un livre, et enfin un résumé très tentant, tout était réuni pour que je passe un bon moment de lecture, et ce fut le cas.

Je ne vais pas trop revenir sur l’histoire, je trouve que le résumé en dit assez. Je ne voudrais pas vous gâcher la surprise en vous en dévoilant de trop. Juste vous dire que l’on suit donc deux femmes à un siècle d’écart.

Marthe a acheté lors d’une vente aux enchères de vieux coffres et dans l’un d’eux se cache des carnets qui représentent le journal intime de Marie du début jusqu’à la fin des années 1920. Marthe est une femme divorcée, ses enfants sont grands, elle travaille dans un cabinet dentaire, elle vit très mal sa solitude. Sa vision des choses va changer au fur et à mesure de l’histoire de Marie, jeune couturière dynamique, enjouée. Elle raconte son travail, le changement d’habits des femmes, plus de corset, elles se coupent les cheveux, elles ont des amants. Entre ces deux guerres, les femmes s’émancipent et commencent déjà à faire entendre leur voix.

Le roman est construit de telle façon qu’on ne s’ennuie pas du tout car on alterne entre Marthe et Marie. Au début, la parole est donnée le plus souvent à Marie, au dernier quart, Marthe la reprend. Tout ce qu’elle aura découvert sur cette période grâce à Marie va l’aider à sortir de sa léthargie, à comprendre les sentiments humains et surtout trouver la meilleure part…

C’est un roman très féminin écrit par un homme, quelle belle prouesse ! Il connaît bien les femmes car il a très bien su retranscrire toutes les sensations vécues par une femme. Il est objectif, juste et émouvant dans sa manière d’écrire.

Bertrand Savoye m’a convaincue et je vais le suivre de près. J’aimerais bien le lire à nouveau. Un grand merci pour ce bon moment de lecture en compagnie de Marthe et Marie.

Merci également aux éditions Lazare et Capucine pour l’envoi de ce service presse en version papier.

Retrouvez la chronique sur le site de Marie-Nel

http://marienel-lit.over-blog.com/2018/03/la-meilleure-part-de-bertrand-savoye.html