A priori, il n’y a rien à voir entre les gens du Peu et les personnes souffrant d’anorexie mentale. Rien à voir si ce n’est une tentative de catégorisation à propos du mot nommé ou sous-entendu : « peu .  Les gens de peu ne demandent rien ou presque rien, les gens du peu clament leur faim et leur mal-être jusqu’à la rage, et l’anorexie sociétale est une de leurs souffrances parmi bien des maux, dont ils n’ont pas l’exclusivité.

La préposition « de » ne garantit pas la noblesse, car le « de » de de Peu qui est le leur, ne protège de rien. La préposition « du » pour les autres ne leur octroie aucun droit et même le mépris par ceux des nantis, des prétentieux, des intolérants, des imbéciles qui refusent de comprendre.

Ce livre ne saurait être sans un engagement de foi en l’homme, une aspiration à un idéal de vie qui trouve son sens dans un   ailleurs, un au-delà, un « très Haut » qui est indicible, dont les religions révélées sont des marchepieds et se doivent d’aider à inscrire une spiritualité pour tous sans fanatisme et exclusion.

Patrick Vincelet est professeur associé des Universités. Elève de Deleuze, Tomkiewicz, Bettelheim  et Jacques Lacan,  il a mené sa carrière avec la passion de la Transmission et du combat pour reconnaître la différence comme source de richesse entre les hommes. Ses domaines : l’hystérie, l’autisme, la psychose,  l’anorexie… et une connaissance de la cécité et un enseignement sur le Regard ; et, depuis 10 ans, un travail en ethnopsychiatrie africaine noire, lui permettent d’écrire avec une palette faite d’expériences diverses et riches. De nombreux étudiants, médecins, psychiatres, psychologues, rééducateurs, éducateurs  bénéficient de son enseignement.